C’est parce que le débourrage de
ma petite Sussule n’a pas été concluant que j’en suis venue au travail à pied
et tout particulièrement au travail en liberté. Alors, je ne la remercierai
jamais assez d’avoir refusé un jour d’être un cheval de selle ! Car sans
elle je n’aurais jamais goûté à tous ces plaisirs nouveaux et ces sensations
merveilleuses que procurent les séances à pied. Si elle s’était laissé monter
sans problème comme sa petite sœur Unique, je n’aurais sûrement pas cherché
plus loin et j’aurais continué à faire ce que j’avais toujours fait,
c’est-à-dire des petites séances sur le plat, de dressage, d’obstacles de temps
en temps et des balades. En m’obligeant à rester à pied, Sussule m’a conduite
dans un autre univers et a transformé toutes mes relations aux chevaux.
C’est
aussi grâce à elle que toutes mes recherches se sont dirigées vers la
compréhension du mode de fonctionnement du cheval et de l’approche qu’on
pouvait en avoir. C’est donc grâce à elle (et à mon Nounou aussi !!) que
j’ai écrit mon livre. Alors, quand elle me fait devenir chèvre parce
qu’avec Sussule, c’est toujours deux pas en avant et trois en arrière, alors je
pense au chemin que j’ai fait grâce à elle. Je lui dois beaucoup !
Sussule aime la liberté, elle
aime savoir qu’elle peut fuir quand elle veut. Mais elle choisit de rester avec
moi car elle a aussi appris à aimer nos séances. Avec Sussule, on peut rester
deux heures ensemble sans qu’elle ne trouve le temps long. Et il arrive aussi
que les séances traînent en longueur parce que Mademoiselle se met à paniquer
pour un exercice qu’on a déjà vu 100 fois ! Elle est comme ça Sussule,
toujours à me rappeler que rien n’est jamais acquis, toujours à me rappeler
qu’il faut déjà percevoir le monde comme elle le perçoit elle…et là, j’avoue
que parfois je n’y comprends plus rien : difficile à suivre ma
Sussule ! Et c’est fatigant parfois…c’est là qu’il ne faut pas tomber dans
le découragement, ni dans l’agacement d’ailleurs ! Mais elle est tellement
attachante que je lui pardonne tout ! Sussule, c’est un nom de clown qui
lui va bien. Et c’est avec ce charme et cette bouille-là qu’elle me roule dans
la farine comme elle veut !
Souvent, on joue dans la pâture
mais on n’a pas de lieu prédisposé : ce peut être n’importe où, n’importe
quand ! Selon le temps dont je dispose, la météo, l’endroit où on se
trouve… C’est l’avantage du travail à pied : pas nécessaire de prendre le
temps de passer un coup de brosse et pas de temps à consacrer à seller. Cela
permet de passer de bons moments même quand on a que quelques minutes devant
soi ! Alors, on répète nos pas latéraux, notre « stick to me »
(suis-moi), nos reculers, notre pédestre, nos jambettes et dernièrement le pas
espagnol et la révérence.
Pour découvrir Sussule sur le
pédestre, cliquez ici
Et pour une petite séance
traditionnelle, cliquez là
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire