Anecdotes

ANECDOTES
(Choisies parmi tant d’autres…)

Oura :
Un jour, j’avais fait monter deux copines de ma fille d’une douzaine d’années. Je les avais juste promenées en main sur deux petits tours de carrière. Ensuite, elles m’avaient demandé de monter Oura pour leur montrer mais, au moment de mettre le pied à l’étrier, Oura s’est cabré, et ceci trois fois de suite : il a juste voulu me dire qu’il n’était pas un instrument de foire et que s’il avait accepté de prendre une fois des curieux sur son dos, ça ne passerait pas deux fois ! J’ai compris le message et n’ai jamais récidivé ! Oura m’accepte sur son dos, j’ai toujours senti cela comme un privilège…Il m’est arrivé de le faire « essayer » par une amie mais elle attend encore qu’il se mette à avancer ! Pour ma fille Fany, il accepte, mais à petites doses : dès qu’il en a assez, il s’arrête  et refuse catégoriquement de repartir ! Je me demande s’il n’a pas trop fréquenté un petit âne du nom de Qali !

Sussule :
Au bout de quatre mois de travail à pied, j’ai senti qu’Unique était prête à être montée. Elle avait deux ans et demi, acceptait bien la selle et chaque étape du débourrage s’était passée dans la facilité et une bonne acceptation de sa part. Je suis donc montée sur son dos. Quand Sussule me vit à cette place, elle m’a fait découvrir combien un cheval pouvait avoir l’air surpris et ahuri ! Jamais je n’aurais pensé qu’un cheval pouvait faire paraître une telle expression de stupéfaction. Elle était tout bonnement choquée et cela se lisait sur sa tête, comme on pourrait deviner cet état chez un être humain. A partir de ce jour, il fut plus difficile de lui faire accepter la selle…

Qali :
Un jour, je me trouvais avec ma fille et un ami sous un abri à bois dont le toit avait été abîmé par les chutes de neige de l’hiver précédent. Il paraissait cependant être stabilisé. Qali, qui n’avait jamais eu un geste déplacé, nous poussa jusqu’à ce que nous sortions de l’abri : je pense qu’il voulait nous protéger de cet endroit potentiellement dangereux et nous a donc poussés hors de ce lieu à risques.

Unique :
Lorsqu’elle avait trois ans, Unique a eu sa première visite du dentiste et y a laissé six dents ! Quatre dents de lait tombées certainement avant l’heure et deux dents de loup. Après cette expérience, elle s’est sentie diminuée (peut-être avait-elle du mal à manger ?) et a perdu énormément confiance en elle, et en nous par la même occasion. Il a fallu trois mois pour l’aider à retrouver son assurance et pour nous faire à nouveau accepter comme des personnes dignes de confiance. J’avais remarqué, outre le fait évident qu’elle fuyait, qu’elle ne parvenait plus à nous regarder en face. Un travail pour corriger cela nous a fait progresser dans le bon sens et Unique est redevenue aussi proche de nous qu’avant.

Voyou :
Voyou est imperturbable en balade face à tous les évènements qui peuvent se passer : écarts d’Oura, rencontres avec des chevreuils, des lapins…Pourtant, un jour, je repris Oura de la voix en lui disant juste « Oh non Nounou ! » alors qu’il me mettait la tête dans une branche pour attraper une meilleure touffe d’herbe lors d’une petite pose; je n’avais même pas crié, je m’étais juste esclaffé ! Alors Voyou pris peur et se remit en marche, abandonnant son goûter. Et, quand on connaît sa gourmandise…Seule ma voix plus forte l’avait impressionné au point que, mécaniquement (certainement un vieux réflexe !), il repartit d’un bon pas mais pas serein du tout…Je crois que ce haussement de voix l’avait ramené dans sa vie d’avant où la femme qui en était propriétaire criait beaucoup et n’était pas très douce avec ses chevaux. Il lui en restait quelques séquelles. A la maison, on ne crie pas et on ne fait pas de grands gestes pour communiquer avec nos chevaux : je crois que cela a beaucoup aidé Voyou à se retrouver et, avec le temps, lui a donné envie de me connaître mieux et d’accepter de me faire confiance. Avec Fany, il ne s’est jamais montré méfiant : c’est une enfant et Voyou les accepte aisément dans son monde.

 Titou :
Un jour, Cokette était à la fenêtre du salon pour réclamer quelques friandises et, bien sûr, une main se tendit pour lui offrir un petit bout de pain sec. Titou, qui n’osait pas trop approcher, sachant qu’il se ferait immédiatement renvoyé dans ses foyers par la douce Cokette, restait en retrait à deux mètres. Mais il rêvait aussi de partager ce petit goûter ! Alors, il nous fit une série de belles jambettes pour nous montrer combien il méritait un petit bout de pain ! C’était d’autant plus amusant que lors des séances de travail avec Fany, elle n’a pas l’habitude de le récompenser avec des friandises : il avait juste déduit tout seul que s’il faisait un truc épatant, cela nous inciterait à le considérer ! Et comment ne pas craquer devant cette miniature qui nous montrait ce qu’il avait appris !

Cokette :
La première fois que nous avions emmené les poneys pour promener les enfants du village le jour où la mairie leur offre leur goûter de Noël, Cokette sembla avoir pris son rôle à cœur : elle était le poney du Père-Noël et se devait d’être à la hauteur ! Nous avions accompagné l’arrivée du Père-Noël sous les regards émerveillés des enfants. Quelle émotion ! En arrivant, Cokette pris soin de poser son regard sur chacun des enfants, comme si elle voulait montrer à chacun comme il était important à ses yeux. C’était très touchant, et j’étais très fière de ma petite Cokette qui avait su distribuer de la gentillesse à tous ces enfants. Elle avait trouvé sa place dans l’esprit de Noël et avait ravi la vedette au Père-Noël !




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